Laurent Margantin: «SYSTÈME MINÉRALOGIQUE ET COSMOLOGIE
CHEZ NOVALIS, OU LES PLIS DE LA TERRE» (Paris, L'Harmattan, 1998)
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Résumé
L'auteur
Recensions (1)
Table des matières
En 1797, le jeune Friedrich von Hardenberg, plus connu sous le nom de plume Novalis,
décide de s'engager dans des études scientifiques à la célèbre Académie des Mines de
Freiberg fondée dans le dernier tiers du XVIIIè siècle. Pendant deux ans, il étudie
en particulier la géologie et la minéralogie mais aussi les mathématiques et
la physique afin de devenir inspecteur des salines de Saxe et de Thuringe.
Son intérêt pour les sciences s'exprime dans différents cahiers de notes, intérêt
découlant d'une recherche d'ordre philosophique et poétique qui n'a pas d'égale dans
le champ culturel européen moderne. Jusqu'à sa mort précoce en 1801, Novalis ne cessera
d'étudier les sciences de la terre en ayant à l'esprit une possible harmonisation des
différents champs du savoir, à l'image de la réalité tellurique, tout à la fois mêlée
et organisée. Poète certes, «Romantique» en tant que membre du groupe fondé
par les frères Schlegel, il dépasse ce qu'on appelle communément la poésie et le
romantisme pour entrer dans un champ d'activité inédit et qu'il est encore difficile
de qualifier. Le projet d'une combinatoire élaboré par Lulle puis par Leibniz
sera ainsi repris par Novalis autant au niveau de la systématique minéralogique que de
l'encyclopédie, en vue d'une «poétisation de la nature» conjuguant les diverses
facultés humaines sans en rejeter aucune.
Aujourd'hui, à une époque où l'interdisciplinarité et le renouveau d'une culture
générale associant tous les champs du savoir sont plus que jamais
nécessaires, mais où certains esprits dénigrent cependant l'intérêt de quelques
philosophes pour les sciences, l'activité de Novalis est évidemment exemplaire,
et à certains égards fondatrice.
Né en 1967, Laurent Margantin a fait des études (littérature allemande,
littérature comparée et philosophie) à Paris et Tübingen, et a soutenu un
doctorat de lettres à l'université de Saint-Denis à la suite de plusieurs
années de recherche sur le premier romantisme allemand accomplie outre-Rhin.
Autres publications: «Poétique du vivant», traduction et
présentation des Fragments logologiques, Poésie 99, numéro 76, février 1999,
pp. 45-52; «Le corps des dieux Les figures d'Orphée et de Jésus
chez Novalis», Romantisme, 103, 1999, pp. 5-17
(prochainement)
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